Adélaïde Bon : LA PETITE FILLE SUR LA BANQUISE – Grasset, 2018

Adélaïde Bon
La petite fille sur la banquise
(Grasset, 2018)
256 pages

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(La petite fille sur la banquise  has since been translated into English by Ruth Diver: The Little Girl on the Ice Floe – Quercus Books)

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It was helpful for me to read Adélaïde Bon’s La petite fille sur la banquise in French rather than English, because it was a hard book to read: the BNF catalogue’s subject field for La petite fille sur la banquise begins with ‘Enfants victimes d’abus sexuels’ and ends with ‘récits personnels’.  But this is not a misery memoir.  I would classify it as an autobiographical novel, and add the subjects ‘mental health’, ‘recovery’, ‘healing’ and – crucially – ‘writing’.  Because, like Violette Leduc’s autobiographical novel The Bastard, La petite fille sur la banquise is about becoming a writer.  It is a brave and generous book about how (to quote from Penelope Lively’s Booker Prize-winning novel, Moon Tiger) ‘language tethers us to the world’.  Upon receiving news from the prosecuting authorities that the attack on her as a child has been officially corrected to ‘rape’, she writes: ‘viol. Quatre lettres et dedans, mon billet retour pour la terre natale.’ (p148: ‘rape. Four letters and inside, my return ticket to earth.’)  I loved the vulnerable strength at the core of this writing; I loved the author’s hypersensitive precision around language; the seamless flow between the use of ‘je’ and ‘elle’; and the powerful metaphor of the medusas.  As for the epilogue: frameable.  With complete respect, Adélaïde Bon, thank you.

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You can find La petite fille sur la banquise translated into English by Ruth Diver The Little Girl on the Ice Floe (Quercus Books) here.

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Cela m’a aidé de lire La petite fille sur la banquise d’Adélaïde Bon en français plutôt qu’en anglais, parce que c’était un livre difficile à lire.  Dans la notice bibliographique du catalogue de la BNF, le champ de sujet commence par ‘enfants victimes d’abus sexuel’ et finit par ‘récits personnels’.  Mais ce n’est pas vraiment ce qu’on appelle en anglais un ‘misery memoir’ (mémoire de misère).  Je dirais plutôt que c’est un roman autobiographique, et j’ajouterais aux sujets : ‘santé mentale’, ‘rétablissement’ ‘guérison’ et – crucialement – ‘écriture’.  Car, comme le roman autobiographique de Violette Leduc La Bâtarde, La petite fille sur la banquise raconte le trajet pour devenir écrivain.  C’est un livre courageux et généreux sur comment (la citation est du roman Moon Tiger de Penelope Lively) ‘le langage nous amarre au monde’.  En apprenant que l’agression qu’elle a subie enfant a été officiellement requalifiée par le parquet judiciaire comme étant un viol, elle écrit : ‘viol. Quatre lettres et dedans, mon billet retour pour la terre natale.’ (page 148).  J’ai aimé la force vulnérable au cœur de cette écriture ; j’ai aimé la précision hypersensible de l’auteur au niveau du langage ; la fluidité entre l’emploi du ‘je’ et ‘elle’ ; et la puissante métaphore des ‘méduses’.  Quant à l’épilogue, je le mettrais volontiers sous verre pour l’accrocher au mur. Adélaïde Bon, je vous salue bien bas.

Adelaïde Bon – La petite fille sur la banquise : Lecture par l’auteure accompagnée de Thomas Boffelli (trompette): Lecture musicale du 26 mai 2018 à la Maison de la Poésie