Lou Camino : MURMURES D’AILLEURS : Je n’irai pas à Buenos Aires (LES 4 SAISONS Éditions, 2020)

MURMURES D’AILLEURS : Je n’irai pas à Buenos Aires
(LES 4 SAISONS Éditions, 2020)
Lou Camino 

A photo-narrative of Aotearoa and Paris, during the pandemic. 

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I read this photo-narrative in London’s autumnal sun during that in-between period just after complete lockdown.  Photographer Lou Camino, a ‘self-proclaimed optimist’ created WHISPERS FROM ELSEWHERE : I won’t go to Buenos Aires just before and then during the first twenty-seven days of lockdown in Te Whanganui-a-Tara / Wellington in Aotearoa / New Zealand and during the last eighteen days of (the first) lockdown in Paris.  Two lockdowns that made a stop-over in Buenos Aires planned for the return trip to Paris impossible.  

In WHISPERS FROM ELSEWHERE, Lou Camino tells of fortuitous encounters and amusing cultural misunderstandings – including the story of the ‘kiwis’ not to be confused with ‘Kiwis’ , a comedy sketch you could see in the New Zealand comedy series Flight of the Conchords.  She shares her stream of consciousness thoughts – with mini thematic, informative detours, observations made during her prolonged stay in Aotearoa and her return to Paris. 

The text is studded with stunning photos – some of my favourite images are : Mount Vic Tunnel ; the photo taken on board the Ferry that links Te Whanganui-a-Tara in the North Island with Waitohi / Picton in the South Island; and the photo of Delux Café in Wellington, where you can savour homemade cakes and sandwiches.    

The photo of Cape Rēinga (p. 111) made me think of the moving bilingual docudrama (in te reo Māori and English) Māui’s Hook, directed by Paora Joseph, who accompanies five whānau (families) bereaved by suicide on a hīkoi (journey) towards Cape Rēinga : « the most northern point of the North Island […] the place where the soul of the dead cross over to join the beyond » (MURMURES D’AILLEURS / WHISPERS FROM ELSWHERE, p. 110).

The chapter nearing the end (Jour 16), where Lou Camino writes about « two incredible gestures of generosity and solidarity, initiated by groups of people » in Ireland and Taiwan made me think of the UK magazine Positive News, which only publishes journalistic articles about ‘good things that are happening’ : a magazine where I could easily imagine an interview with the optimist Lou Camino.  

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Māui’s Hook (2018) Trailer
The new film by Māori psychologist and filmmaker Paora Joseph (Tātarakihi: Children of Parihaka) invites open discussion of suicide through the brave testimony of five grieving families travelling to Cape Reinga.

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MURMURES D’AILLEURS : Je n’irai pas à Buenos Aires
(LES 4 SAISONS Éditions, 2020)
Lou Camino

Un récit-imagé – d’Aotearoa et de Paris, en pleine pandémie. 

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J’ai lu ce récit-photo au soleil automnal de Londres pendant la période floue de l’après-confinement.  La photographe Lou Camino, ‘une optimiste autoproclamée’ a créé MURMURES D’AILLEURS : Je n’irai pas à Buenos Aires juste avant et puis pendant les premiers vingt-sept jours de ‘lockdown’ (‘confinement’) à Te Whanganui a Tara / Wellington en Aotearoa / Nouvelle-Zélande et pendant les derniers dix-huit jours du premier confinement à Paris.  Deux confinements qui ont rendu impossible une escale à Buenos Aires prévue lors du voyage de retour à Paris.

Dans MURMURES D’AILLEURS, Lou Camino raconte des rencontres fortuites, des malentendus culturels amusants – dont l’histoire des kiwis à ne pas confondre avec des … Kiwis, un sketch qu’on imaginerait bien dans la série humoristique néo-zélandaise Flight of the Conchords (une sitcom sur deux Néo-Zélandais basés à New York qui prennent tout au pied de la lettre).  Elle partage ses pensées au fil de la plume – avec de petits détours thématiques instructifs, des observations faites pendant son séjour prolongé en Aotearoa et son retour à Paris. 

Le texte est ponctué de belles photos – quelques-unes de mes images favorites sont : celle de Mount Vic Tunnel ; celle prise à bord du Ferry qui fait l’aller-retour entre Te Whanganui-a-Tara dans l’Île du Nord et Waitohi / Picton dans l’Île du Sud ; et puis la photo de Delux Café à Wellington, où l’on peut se régaler de petits gâteaux et de sandwichs faits maison.   

La photo de Cape Rēinga (p. 111) m’a rappelé l’émouvant docudrame bilingue (en langue Māori et en anglais) Māui’s Hook, réalisé par Paora Joseph, qui accompagne un hīkoi (‘un voyage’) de cinq whānau (familles), endeuillées par le suicide d’un proche, vers Cape Rēinga : « le point le plus au nord de l’Île du Nord […] le lieu de passage des âmes des morts pour rejoindre l’au-delà » (MURMURES D’AILLEURS, p. 110).

Le chapitre vers la fin (Jour 16), où Lou Camino raconte « deux gestes incroyables de générosités et de solidarité, initiés par des groupes de personnes » en Irlande et en Taïwan m’a fait penser au magazine Positive News, qui ne publie que des articles de journalisme sur les « bonnes choses qui arrivent » : un magazine où l’on verrait bien une interview de l’optimiste photographe Lou Camino.        

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France Gall – Résiste
Résiste est une chanson interprétée par France Gall, paroles et musique de Michel Berger, sortie en single en 1981

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Murmures d’ailleurs Lou Camino 1 – Reader : Mia Farlane
Murmures d’ailleurs Lou Camino 2 – Reader : Mia Farlane
Murmures d’ailleurs Lou Camino 3 – Reader : Mia Farlane
Murmures d’ailleurs Lou Camino 4 – Reader : Mia Farlane
Murmures d’ailleurs Lou Camino 5 – Reader : Mia Farlane

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Faïza Guène : Millénium blues (Fayard, 2018)

Millénium blues
Faïza Guène

Millénium Blues (Fayard) is a novel about nostalgia, regrets and various forms of forgiveness.  With its fifty-five short and ultra short chapters made up of sharp dialogue and crisp spare writing, it reads like a graphic novel.  The book is set in Paris from the late 1990s to the present time and recounts fifteen years – non-chronologically, since, as the author points out, memory doesn’t work like that – in the lives of two ‘Generation Y’ friends: Zouzou and Carmen.  It’s a fast-moving read, right from the start, beginning with an accident during a heat-wave.  Millénium Blues shows how time passes all too quickly and the importance of being awake to the present, of valuing each moment.  The book has a background sound-track of songs (from ABBA to Idir), and is punctuated by historical events, such as: The World Cup 1998; September 11 2001; the second round of the presidential elections in France (Right against Extreme-Right) in 2002.  An event of a different sort, and key to this novel, is the ‘forfait Millénium’, a telephone deal offered by Bouygues Télécom leading up to the Millenium, where you paid a fixed amount and could have unlimited talk-time in the evenings and over the weekend.  This allowed people to free up how they spoke on the phone, ‘to tell each other things aside from what was essential’ (‘se dire autre chose que l’essentiel’).  It’s the dialogue between the characters that is, for me, the book’s great appeal.  Faïza Guène has created a novel that is both light and profound, with exchanges between the characters – such as those between the main character, Zouzou, and Simone, a woman in her eighties, and between Zouzou and her father – that are by their very lack of sentimentality, poignant.

Musical ps:  A Vava Inouva by Idir  https://www.youtube.com/watch?v=JCpc7ch4nd4

Millénium Blues (Fayard) est un roman sur la nostalgie, les regrets et les diverses formes de pardon.  Avec ses cinquante-cinq chapitres courts, ultra courts même parfois, bâtis de dialogues percutants et d’une écriture économe, ce livre fait un peu ‘roman graphique’.  L’histoire a lieu à Paris, de la fin des années ‘90 à nos jours, et raconte quinze années (pas dans l’ordre, puisque, comme dit l’auteure, ce n’est pas comme ça que marche la mémoire) de la vie des deux amies de la ‘Génération Y’ : Zouzou et Carmen.  Et cette histoire file à toute allure, dès le départ, en commençant par un accident en pleine canicule.  Millénium Blues montre à quel point le temps passe très vite, et l’importance cruciale d’être consciente du moment présent, de vivre pleinement chaque instant.  Le livre se déroule sur un fond de bande son (d’ABBA à Idir), et est jalonnée d’événements historiques, tels que la coupe du monde 1998, le 11 septembre, le second tour de l’élection présidentielle de 2002 (la droite contre l’extrême-droite).  Un événement d’un autre genre et fondamental à ce roman, c’est le ‘forfait Millénium’, une offre téléphonique de Bouygues Télécom lancée juste avant le passage à l’an 2000, où on payait une somme fixe et pouvait parler sans limite le soir et pendant le week-end.  Cela permettait aux gens de parler plus librement au téléphone, de ‘se dire autre chose que l’essentiel’.  ce sont les dialogues entre les personnages qui font pour moi tout l’attrait du livre.  Faïza Guène a crée un roman à la fois léger et profond, avec des échanges entre personnages (comme ceux d’entre le personnage principal, Zouzou, et Simone, une octogénaire, et entre Zouzou et son père) qui sont, par leur anti-sentimentalisme, justement, poignants.

ps Faïza Guène est l’invitée d’Augustin Trapenard sur France Interhttps://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-10-janvier-2018