Gilles Paris : Le bal des cendres (Editions Plon, 2022)

Book cover: Le bal des cendres
& photo of author Gilles Paris – photo credit: Didier Gaillard-Hohlweg

Le bal des cendres (Editions Plon, 2022) Gilles Paris

 

Reading Le bal des cendres (The Dance of the Ashes) is like being in the company of some very charming (perhaps not always trustworthy) people you could quite easily fall in love with for their wit alone.  The advantage, though, of this being a novel and not a love affair is that you can, unlike some of the characters, come out of it in one piece. 

The story centres on a group of people staying at a small hotel on the volcanic island of Stromboli.  And one of the central characters is ‘Struognoli’, the island’s volcano – giving an added ‘I won’t say what’ to the dictum ‘character is plot’ (F Scott Fitzgerald).    

When talking about his latest novel, Gilles Paris says ‘we’re all very good at hiding a certain number of things we don’t want to say’ (Online author events ‘Un endroit où aller’ 6/5/22).  In this multi-voice novel, the story unfolds, from short chapter to short chapter, like a dance, where you keep changing partners; secrets are revealed.  But also insights, and therefore compassion.  And this is how Gilles Paris achieves these three-dimensional characters made of ‘blood, bone, muscle’ and that are ‘fallible and complicated’  (Gilles Paris, idem).

I think this book might appeal to fans of Graham Greene, Agatha Christie, or Françoise Sagan, to name just three.  Or simply readers in need of a holiday in the sun.

 

Thank you, Gilles Paris and Éditions Plon, for having sent me a signed copy of this beautiful book.

 

Sign up to NEWSLETTER to be alerted when new reviews and writerly news are posted



 

Lire Le bal des cendres, c’est comme être en compagnie de personnes charmantes (mais peut-être pas toujours fiables) dont on pourrait facilement tomber amoureux rien que pour leur bel esprit.  Mais l’avantage du fait qu’il s’agisse ici d’un roman et non pas d’une vraie histoire d’amour, c’est que l’on peut, contrairement à quelques-uns des personnages de ce livre, s’en sortir indemne. 

L’histoire met en scène des vacanciers qui séjournent dans un petit hôtel sur l’île volcanique de Stromboli.  En fait, l’un des personnages principaux est le volcan ‘Struognoli’ – ce qui ajoute un ‘je ne dirai quoi’ au dicton ‘le personnage, c’est l’intrigue’ (F Scott Fitzgerald).   

En parlant de son dernier roman, Gilles Paris remarque que « on a tous l’art de dissimuler un certain nombre de choses qu’on ne veut pas dire » (Rencontre Un endroit où aller 6/5/22).  Dans ce roman choral, l’histoire se déroule, de court chapitre en court chapitre, comme une danse où l’on change un partenaire ; les secrets sont révélés.  Mais aussi les compréhensions, et donc la compassion.  Et c’est de cette façon que Gilles Paris crée ces personnages à trois dimensions qui ont « du sang, des os, du muscle » et qui sont « faillibles et compliqués »  (Gilles Paris, idem).

Je pense que ce livre devrait plaire aux fans de Graham Greene, d’Agatha Christie, ou encore de Françoise Sagan, pour ne citer que ces trois-là.  Ou simplement aux lecteur·ice·s en manque de vacances au soleil.

 

Merci à Gilles Paris et aux Éditions Plon, de m’avoir envoyé une copie dédicacée de ce beau livre.

 

Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés :
voir NEWSLETTER – Farlane on French Writers 

claudine galea: Les choses comme elles sont (Gallimard, 2019)

Les choses comme elles sont

claudine galea

Gallimard, 2019

248 pages

L’histoire se passe à Marseille entre les années 60 et 80. C’est celle d’une enfant (puis adolescente, puis jeune femme) dotée – on le découvre dès les toutes premières pages – d’une curiosité exceptionnelle.  ‘La petite’, comme la dénomme l’auteure claudine galea (écrits sans majuscules), apprend à lire très jeune et trouve aussitôt dans la lecture un moyen d’élargir son monde et de d’échapper à sa vie familiale extrêmement difficile. Fille d’un père pied-noir et d’une mère communiste dont on pourrait dire que le mariage (qui ne durera pas) a été l’acte posé par deux morts, ‘la petite’ se met à élucider divers ‘trous noirs’ de cette histoire familiale.  Elle peint ainsi un portrait complexe de ces deux personnes (qui s’aiment comme elles peuvent et se disputent comme on s’y attendrait peut-être, tant au niveau politique que personnel) sans jamais les enfermer dans des boites rigides.  Claudine galea n’évite pas non plus ce qui dans la vie de son jeune personnage principal pourrait déranger le lecteur / la lectrice – tant et si bien qu’il y en aura peut-être qui vont vouloir sauter certains passages de ce livre.  Merci à Reuben Lane et à Simon Hiler de m’avoir envoyé ce livre par endroits dérangeant.

CLAUDINE GALEA, L’ÉCRITURE AU JOUR LE JOUR – la vidéo dure 2 minutes 36 secondes (Théâtre l’Echangeur)

This novel is set in Marseilles between the 60’s and the 80’s and tells the story of a child, then adolescent then young woman, who demonstrates – as you learn over the very first pages – a great curiosity.  ‘La petite’, as the author claudine galea (not capitalized) calls her, learns to read at a very young age and quickly discovers that reading can be a way of expanding her world, and provide an escape from her fraught family life.  Daughter of a pied-noir father and communist mother – whose marriage (that won’t last) was triggered, you could say, by two deaths – ‘la petite’ sets out to fill in various ‘memory blanks’.  She paints a complex portrait of these two flawed characters (who love each other the best they can, and argue, as one might expect, on both political and personal matters) without ever putting them in boxes.  Nor does claudine galea avoid including aspects of her main character’s life that some readers might find disturbing; so much so that some may feel compelled to skip a few pages of this book. Thank you to Reuben Lane and Simon Hiler for sending me this (in places) disturbing book.

PS : link to a song mentioned in this book – Viens là – by Françoise Hardy : https://www.youtube.com/watch?v=NuUGmfwV7Rc

Pascale Kramer: Une Famille (Flammarion, 2018)

Une famille

Pascale Kramer

Flammarion, 2018

In this novel, Une famille by Pascale Kramer, you hear, exclusively and successively, from family members affected by a relative’s alcoholism.  The primary focus is on a family whose attention revolves around one family member, Romain, the alcoholic – who in this narrative has no voice but is everyone’s obsession.  And it is this particular focus – the clue is in the title: A Family (not: ‘An Alcoholic’) – that, paradoxically, gives the book all its power: you get to hear from people who are powerless over a person who is powerless over alcohol.   This multiple subjective point of view, where each person expresses themselves one after another, and couched in a simple structure – the same night before the birth of a baby girl and following day, as experienced by each family member: the father-in-law, sisters, brother, and mother – is, I feel, perfectly chosen for the book’s theme: the family disease of alcoholism.  Secrets are in this way revealed, as the uncensored thoughts and opinions of each flawed (and traumatised) character are given voice.

If you are affected by someone else’s drinking, see: Al-Anon
(‘Al-Anon Family Groups are for the families & friends of alcoholics who share their experience, strength, & hope in order to solve their common problems.’)

Dans ce roman, Une famille par Pascale Kramer, la parole est donnée exclusivement et successivement aux membres d’une famille affectée par l’alcoolisme de l’un d’entre eux.  Le sujet principal est une famille dont l’attention tourne autour d’un de ses membres : Romain, un trentenaire malade alcoolique – sans voix dans ce récit mais toutefois l’obsession de tous.  Et c’est ce focus particulier dont l’indice est dans le titre (Une famille et non pas Un alcoolique) qui, paradoxalement, donne au livre toute sa force : l’auteur nous donne à entendre les témoignages de gens impuissants devant une personne elle-même impuissante devant l’alcool.  Ce point de vue subjectif, multiple, où chacun s’exprime à tour de rôle, articulé dans une structure simple – la veille de la naissance d’une enfant et le lendemain, tels qu’ils sont vécus par chaque membre de la famille : le beau-père, les sœurs, le frère et la mère – est, me semble-t-il, parfaitement choisi pour le thème principal du livre : la maladie familiale de l’alcoolisme.  Les secrets sont ainsi dévoilés au fur et à mesure que les les non-dits de chaque personnage imparfait (et traumatisé surtout) se font entendre.

Si vous êtes affecté/e par l’alcoolisme d’un proche : Al-Anon
(‘Les membres Al-Anon sont des personnes qui ont été affectées par la consommation d’alcool d’une autre personne.’)

Un an auprès des Alcooliques Anonymes
Le mouvement des Alcooliques Anonymes fête cette année ses 60 ans d’existence en France. A l’occasion de cet anniversaire, Interception vous emmène au coeur de leurs réunions. Témoignages rares, bruts, sans filtre.

Dimanche 18 octobre 2020
par Philippe Bardonnaud , Vanessa Descouraux , Géraldine Hallot

Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés: voir NEWSLETTER – Farlane on French Writers

.

Sign up to e-newsletter to be alerted when new reviews are posted